Un lit
de camp, un fauteuil
roulant, un frigo portant l’inscription HAMLET 1, une chaise, une
télévision, trois abats-jours, une caméra.
Le décor regroupe les éléments
présents dans chacun des deux premiers spectacles, Parle-moi
comme la pluie et laisse-moi écouter et Hamlet-Machine . Des
objets du quotidien qui ont vécu, et qui associés,
contribuent à donner une atmosphère particulière :
l’intimité des personnages.
Ils vivent depuis longtemps et pour longtemps dans
cet espace.
Les scènes jouées l’ont
été des centaines de fois : comment finissent-elles par
être vidées de leur sens, comment la
réitération peut en dévoiler le secret. Quelle en
serait la charge émotionnelle possible.
Les acteurs jonglent entre la réalité de
leur condition -un homme et une femme sur un plateau de
théâtre, face à un public- et la capacité
qu’ils ont à incarner des personnages. Au fil du
spectacle, ils remodèlent l’espace pour avancer dans le
récit.
Ils abordent sous un nouvel angle les thématiques
des deux volets précédents : l’Histoire,
l’intime, la violence, l’acceptation d’autrui, le
mythe, la résistance.
Le texte alterne monologues et séquences
dialoguées. Récits mythiques et scènes
inspirées du quotidien.
L’utilisation de la vidéo devient pour
l’acteur un masque supplémentaire lui permettant de
s’adresser et de se révéler à son partenaire
et au public de façon différente. Elle se construit en
même temps que le spectacle et permet une mise en abîme du
récit.
Il n’y a pas de fatalisme. Pas de jugement. Pas de
morale. Juste une tentative d’accepter le chaos.
Quels référents sont encore valables ? Peut-on en
inventer de nouveaux ? En avons-nous réellement besoin ?
Loin du motel idiot
raconte le manque de repères, la peur, le réconfort possible
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